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Depuis le début des années 2000, la question de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne (UE) suscite des débats passionnés. Les arguments avancés, en particulier dans certains pays de l’Europe occidentale depuis l’accession de la Turquie au statut de candidat, ont de quoi surprendre, puisque plus de quatre décennies se sont écoulées depuis l’entrée en vigueur de l’Accord d’Ankara en décembre 1964 qui prévoyait selon son article 28 l’examen de l’adhésion turque aux alentours de 1995. Discuter de l’ « identité européenne » de la Turquie, c’est dire que ceux qui ont signé l’Accord d’Ankara, peu visionnaires, auraient commis une erreur. Ou au contraire, ceux qui s’opposent actuellement à l’adhésion turque sont en train de rater une opportunité saisie il y a quatre décennies. En tout cas, l’observateur est tenté de s’interroger sur les déterminants de ces opinions contradictoires à presque un demi siècle d’intervalle.
L’une des explications consisterait à dire que les intérêts de l’UE ne sont plus les mêmes aujourd’hui. Tout d’abord, parce que le contexte international s’est profondément modifié avec la fin de la guerre froide. Le succès de la thèse du « choc des civilisations » qui semble remplir le vide engendré par la disparition de la confrontation idéologique Est-Ouest, constitue un autre versant de cette évolution qui concerne également de près la Turquie.